La société par actions simplifiée (SAS) : une structure souple pour lancer une activité
Vous souhaitez créer votre entreprise ? Le choix d’une société par actions simplifiée (SAS) peut être judicieux.
Le fonctionnement de cette structure est particulièrement souple. La loi ne fixe aucun capital social minimum. En outre, vous pouvez inclure dans les statuts des clauses protégeant les pouvoirs des fondateurs, même en cas d’entrée au capital d’investisseurs qui les rendraient minoritaires. Autre avantage : si la société subit des pertes, chaque associé ne doit les régler que dans la limite de son apport. Il existe des exceptions au principe de la responsabilité limitée des associés, notamment si vous vous êtes porté caution de certaines dettes de la société et que celle-ci ne parvient pas à les rembourser.
SAS : des statuts sous signature privée
Pour créer la SAS, vous devez établir des statuts par acte sous signature privée ou, si le capital social comprend des biens immobiliers, devant notaire.
Les statuts de SAS incluent certaines mentions, notamment :
- la forme sociale que vous choisissez (SAS) ;
- l’identité de toutes les personnes physiques ou morales qui ont signé ou au nom ont été signés les statuts ;
- la dénomination sociale ;
- la durée de la société (99 ans maximum) ;
- le siège social ;
- l’objet social ;
- le montant du capital social ;
- pour chaque catégorie d’actions émises, le nombre d’actions et la nature des droits particuliers attachés à celles-ci et, selon le cas, la part du capital social qu’elle représente ou la valeur nominale des actions qui la composent ;
- le cas échéant, conditions dans lesquelles les actions résultant d’apports en industrie pourront être souscrites ;
- la forme des actions (nominative ou, sous certaines conditions, au porteur) ;
- l’identité des apporteurs en nature, l’évaluation de l’apport effectué par chacun de ceux-ci et le nombre d’actions remises en contrepartie de l’apport ;
- l’identité des bénéficiaires d’avantages particuliers et la nature de ceux-ci ;
- l’identité des premiers dirigeants ;
- les stipulations relatives à la composition, au fonctionnement et aux pouvoirs des organes dirigeants ;
- les formes et conditions des décisions prises collectivement par les associés ;
- le cas échéant, si la société emploie au moins 50 salariés, organe social auprès duquel les membres de la délégation du personnel du comité social et économique (CSE) exercent leurs droits ;
- les dispositions relatives à la répartition du résultat, à la constitution des réserves et à la répartition du boni de liquidation.
SAS : les démarches obligatoires
Vous devez réaliser des démarches telles que :
- la publication d’un avis dans un support d’annonces légales (journal ou support de presse en ligne) ;
- l’immatriculation au Registre du commerce et des sociétés (RCS), et, à compter du 1er janvier 2023, au Registre national des entreprises (RNE) par l’intermédiaire du guichet unique électronique des formalités d’entreprises.
Vous pouvez demander à votre avocat, à votre expert-comptable ou à un Centre de formalités des entreprises (CFE) d’accomplir ces démarches à votre place.
Les associés de la SAS
Propriétaires d’actions en contrepartie des apports qu’ils fournissent à la SAS, les associés peuvent être des personnes physiques ou morales. Il n’existe aucun nombre maximal d’associés.
Vous pouvez être le seul associé de la structure, qui est alors une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).
Les apports peuvent être :
- en numéraire (de l’argent) ;
- en nature (un bien autre que de l’argent, comme par exemple un local commercial) ;
- ou en industrie (connaissances, services et travail).
La direction de la SAS
Les associés ont une certaine liberté dans l’organisation de la société. Ils doivent toutefois décider dans les statuts des conditions de désignation du président de la société, à la mission étendue. Le président peut être un associé ou quelqu’un d’autre. Le président doit agir en toutes circonstances au nom de la société dans la limite de l’objet social.
Un directeur général ou un directeur général délégué peut exercer ses pouvoirs.
S’ils le souhaitent, les associés ont la possibilité de mettre en place un conseil d’administration.
Ils peuvent également imposer dans les statuts que leur autorisation est requise pour certains actes du président.
Des réunions d’associés obligatoires
Les associés doivent obligatoirement se réunir concernant :
- l’augmentation, l’amortissement ou la réduction du capital ;
- la fusion, la scission, la dissolution ou la transformation en une société d’une autre forme ;
- la nomination de commissaires aux comptes ;
- l’approbation des comptes annuels ;
- l’affectation des bénéfices.
Dans une SASU, le président arrête le rapport de gestion, les comptes annuels et le cas échéant les comptes consolidés.