Modèle
10 avril 2025

La clause ci-dessous permet de prévoir que le salarié accepte, par avance, que son lieu de travail puisse être modifié en fonction des besoins de l’entreprise. Pour être licite, cette clause de mobilité doit :

  • être indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise,
  • proportionnée au but recherché, compte tenu de l’emploi occupé et du travail demandé,
  • et être justifiée par la nature de la tâche à accomplir.

Ne pas oublier, le cas échéant, de vérifier les modalités de mise en œuvre de la clause de mobilité prévues par la convention collective et de les insérer au contrat.

A compléter par la clause sur le remboursement des frais de déménagement si la mutation du salarié entraîne un changement de domicile ainsi que d’autres frais liés à cette mutation lorsque cette question n’est pas réglée par la convention collective (v. formule 30).

Clause à insérer, en cas d’engagement à durée indéterminée, dans la lettre d’engagement ou dans le contrat à durée indéterminée.

Article - Mobilité géographique

.....(prénom) .....(nom) prendra ses fonctions à .....(lieu). Compte tenu de la nature de l’activité de .....(prénom) .....(nom), la société se réserve la possibilité de changer le lieu de travail dans d’autres établissements de l’entreprise en cas de besoin justifié par l’intérêt de l’entreprise. Les établissements concernés sont situés dans les limites géographiques suivantes : .....(définir de façon précise s’il s’agit d’une zone géographique, ou de départements).

Observation

la clause de mobilité ne peut pas se contenter de prévoir la possibilité d’un éventuel changement de lieu de travail. Pour être valable, elle doit définir avec précision sa zone géographique d’application. Par ailleurs, si l’employeur veut, par la suite, étendre la zone de mobilité, même s’il s’est réservé cette possibilité dans la clause, il ne pourra tirer du refus du salarié un motif de licenciement.

Lorsqu’une mutation sera envisagée, .....(prénom) .....(nom) sera informé .....(nombre) .....(préciser jours ou mois) à l’avance.

Observation

vérifier les dispositions éventuelles de la convention collective sur ce point. A défaut, l’employeur doit prévoir un délai de prévenance suffisant pour permettre au salarié de disposer d’un délai de réflexion raisonnable.

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À consulter aussi
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Contrat de travail
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6 mars 2024
Questions fréquemment posées

La clause de mobilité peut-elle envisager un hypothétique changement de lieu de travail ?

Non. La clause de mobilité ne peut pas se contenter de prévoir la possibilité d’un éventuel changement de lieu de travail. Elle doit définir avec précision sa zone géographique d’application et elle ne peut pas conférer à l'employeur le pouvoir d'en étendre unilatéralement la portée. Le refus par le salarié d’appliquer une clause ne répondant pas à ces exigences ne peut pas constituer un motif de licenciement.

La seule mention d’une clause de mobilité dans la convention collective suffit-elle à engager le salarié ?

Oui, dès lors qu’elle est obligatoire, que le salarié a été informé de l’existence de la convention collective au moment de son engagement et est en mesure d’en prendre connaissance et qu’elle définit précisément la zone géographique dans laquelle la mutation pourra intervenir. L’employeur devant respecter les conditions fixées, le cas échéant, par la convention collective pour la mise en œuvre de la clause de mobilité, il est recommandé, pour éviter tout contentieux, de les insérer dans le contrat de travail.

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