Dans le cadre de la crise sanitaire, les secteurs les plus fragilisés bénéficient de taux majorés pour l'indemnité d'activité partielle versée au salarié et pour l'allocation d'activité partielle versée à l'employeur. Ce taux est, dans les deux cas, de 70 % de la rémunération horaire brute de référence dans la limite de 4,5 Smic (soit un reste à charge nul pour l'employeur).
Jusqu'au 28 février inclus, trois catégories d'employeurs bénéficient de taux majorés
L'application de ces taux dérogatoires par rapport au droit commun a été prolongée à de multiples reprises. Pour rappel, en bénéficient jusqu'au 28 février les employeurs :
- dont l’activité avait été interrompue sur décision administrative ;
- situés dans une circonscription territoriale soumise à des restrictions spécifiques des conditions d'exercice de l'activité économique et de circulation des personnes prises par l'autorité administrative lorsqu'ils subissent une forte baisse de chiffre d'affaires (au moins 60 %) ;
- relevant des secteurs les plus affectés la crise sanitaire et continuant de subir une très forte baisse de chiffre d'affaires (au moins 65 %).
Réduction de la liste des bénéficiaires à compter du 1er mars
A compter du 1er mars 2022, et jusqu'au 31 mars, seuls deux des trois secteurs mentionnés ci-dessus continueront à bénéficier de taux majorés :
- les employeurs dont l'activité est interrompue sur décision administrative ;
- les employeurs situés dans une circonscription territoriale soumise à des restrictions spécifiques des conditions d'exercice de l'activité économique et de circulation des personnes prises par l'autorité administrative lorsqu'ils subissent une forte baisse de chiffre d'affaires (au moins 60 %).
Au 1er mars, les entreprises relevant des secteurs les plus fragilisés par la crise sanitaire et subissant une baisse de CA d'au moins 65 % rejoindront donc le droit commun de l'activité partielle et relèveront des taux suivants :
- indemnité versée au salarié : 60% de la rémunération antérieure brute dans la limite de 4,5 Smic (avec un plancher de 8,37 €) ;
- allocation versée à l'employeur : 36 % de la rémunération antérieure brute dans la limite de 4,5 Smic (avec un plancher de 7,53 €).
Remarque
à Mayotte, ces taux plancher sont de 7,27 € pour l'indemnité et de 6,54 € pour l'allocation.
Et après le 31 mars ?
Il est évidemment trop tôt pour savoir ce qu'il adviendra des taux majorés au 1er avril prochain ; rappelons simplement qu'en vertu de la loi Vigilance sanitaire du 10 novembre 2021, le gouvernement peut maintenir ce régime favorable jusqu'au 31 juillet 2022 si la situation le justifie.