L’étude de PwC dépeint un paysage globalement optimiste et des points positifs quant à la mise en œuvre de la CSRD par les entreprises. Bien que celles-ci rencontrent plusieurs obstacles, tels que la disponibilité et la qualité des données sur l'ESG, le recrutement de personnels qualifiés et la nécessité de nouveaux investissements technologiques, elles sont néanmoins confiantes dans leur capacité à se conformer aux exigences de la CSRD.
A la majorité écrasante, les répondants sont confiants quant à leur capacité de se conformer à la CSRD à la date requise - à plus de 90% pour les entreprises qui y sont soumises en 2026 et 2027. Les entreprises se sentent généralement confiantes sur des sujets déjà inclus dans les rapports existants, comme les questions de durabilité concernant leurs salariés, la conduite des affaires et le changement climatique. Ce constat est moins vrai sur des sujets comme la biodiversité, l'économie circulaire, la pollution ou encore sur les travailleurs de leur chaîne de valeur. Le taux de confiance moyen, sujet par sujet, est de 78,9%.
En moyenne, seulement un tiers des répondants a :
- un avis clair sur les options et exemptions qu'ils vont faire valoir,
- mené leur analyse de double matérialité,
- travaillé leur rapport Taxonomie,
- mené leur « gap analysis ».
Il reste beaucoup de chemin à parcourir sur :
- le choix du prestataire certifiant le futur rapport,
- l'analyse des données disponibles - notamment leur complétude - pour réaliser concrètement le rapport,
- la préparation de « drafts » sur les différentes informations à dévoiler.
Et, fait marquant, près d'un quart des répondants ne sait pas encore le nombre de points de données qui seront concrètement à remonter au sein de leur rapport.
Les données, l'or vert !
La collecte, la vérification et la consolidation de nouveaux types de données représentent un défi majeur pour plus de la moitié des répondants. Beaucoup de ces informations ne seraient pas présentes dans les systèmes informatiques centraux actuels. Souvent, ces données doivent être recueillies manuellement à partir de feuilles de calcul (type Excel) et de documents originaux, ce qui peut entraîner des processus inefficaces et des erreurs. La complexité des informations à dévoiler concernant la chaîne de valeur est également un obstacle majeur, largement souligné par les représentants d'entreprise.
Les coûts liés au rapport de durabilité et l'engagement du top management restent également des points sur lesquels les répondants indiquent avoir des difficultés.
En moyenne, huit départements participent à la réalisation du futur rapport : celui dédié à la durabilité, les finances, les opérations, les achats, l'IT et le juridique.
Rester positif
L’étude souligne aussi que la CSRD offre des avantages significatifs, tels que de meilleures performances environnementales, un meilleure engagement des parties prenantes et une atténuation des risques. Environ un tiers des entreprises s'attend à ce que la mise en œuvre de la CSRD génère directement une croissance des revenus et des économies de coûts, notamment celles qui sont plus avancées dans sa mise en œuvre...
Etude réalisée en avril et mai 2024 auprès de 547 cadres et professionnels seniors dans plus de 30 pays et territoires.