Alors que la COP16 se tient en ce moment même à Cali en Colombie, une coalition d'investisseurs (plus de 100) engagés en faveur de la biodiversité, dénommée Nature Action 100, a présenté son premier « benchmark » des entreprises sur le sujet. Résultats : des actions significatives restent attendues de la part des entreprises dans certains secteurs pour protéger la nature, restaurer les écosystèmes et enrayer la perte de biodiversité d'ici à 2030. Le benchmark a analysé les rapports des entreprises (disponibles au 16 août 2024) sur la nature dans huit secteurs clés*. Ces rapports ont été notés au regard de six indicateurs reprenant les attentes des investisseurs de la part des entreprises. Les principaux résultats de l'étude sont les suivants :
- la plupart des entreprises débutent dans la prise en compte de leurs impacts liés à la nature et de leurs dépendances ;
- la majorité des entreprises déclarent avoir une ambition en la matière : plus des deux tiers des entreprises (69) divulguent un engagement à protéger la nature et deux tiers (45) d’entre elles ont pris des engagements qui s'étendent à travers les chaînes de valeur de l'entreprise ;
- peu d’entreprises publient des évaluations solides en matière de nature : une seule entreprise fournit la preuve d’une évaluation complète de la matérialité des risques liés à sa dépendance à la nature, des impacts ou des opportunités en découlant ;
- un nombre important d’entreprises publie des objectifs en matière de protection de l’environnement ainsi que leurs plans de mise en œuvre : 47 entreprises publient des objectifs visant à éviter ou réduire leur impact sur la nature et plus les trois quarts (37) de ces entreprises présentent également des stratégies pour atteindre ces objectifs.
- les entreprises révèlent des progrès limités vers la reconnaissance et la protection des droits des peuples autochtones et des communautés affectées : seules 29 entreprises satisfont à au moins un des cinq indicateurs du benchmark liés au respect et à la défense des droits des peuples autochtones. Aucune entreprise ne répond à tous les critères.
*biotechnologies et produits pharmaceutiques, produits chimiques, biens de consommation vendus au détail, alimentation, vente au détail d'aliments et de boissons (y compris les restaurants), produits forestiers et papiers, produits ménagers et biens personnels, et métaux et mines.