Mercredi, la CNIL a annoncé sur sa page LinkedIn avoir initié « une procédure de contrôle vis-à-vis du ministère de l’Intérieur suite à la publication d’une enquête journalistique informant d’une possible utilisation par la police nationale d’un logiciel de vidéosurveillance édité par la société Briefcam », qui développe un logiciel d'analyse d'images de vidéosurveillance. Cet outil de reconnaissance faciale permettrait notamment à ses utilisateurs de faire de l'analyse vidéo en temps réel, de « détecter et d’extraire des personnes et objets d’intérêts a posteriori » et possède des « fonctionnalités comme : les plaques d’immatriculation, les visages », mais aussi « des fonctionnalités plus sensibles telles que la « distinction de genre, âge, adulte ou enfant, taille ».
Selon le média Disclose, plusieurs services de la police judiciaire, « le service interministériel d’assistance technique (SIAT) en charge des infiltrations, de la mise sur écoute et de la surveillance de la grande criminalité », les préfectures de police de Paris et Marseille, ou encore la sûreté publique et la gendarmerie nationale » utiliseraient le logiciel litigieux alors même que la CNIL aurait déclaré qu'elle « ne dispose pas d’éléments permettant d’infirmer ou de confirmer que la police nationale utilise Briefcam ».
En commentaire de son post Linked In, la CNIL a rappelé que l'usage des caméras augmentées ferait partie des thématiques prioritaires de contrôle 2023. La promesse est donc tenue.