Les pays nordiques, bons élèves en matière de qualité de l'air

L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a publié, jeudi 29 août dernier, la mise à jour de son outil de visualisation de la qualité de l’air dans les villes européennes. 375 villes sont classées en fonction de leur concentration moyenne en particules fines PM_2,5 relevées en 2022 et 2023.

D'après l'AEE, les villes dans lesquelles l’air est le plus pur sont Uppsala (3,5 µg/m³) et Umea (3,6 µg/m³) en Suède ainsi que Faro (3,6 µg/m³) au Portugal. La qualité de l’air la plus dégradée à, quant à elle, été relevée en Croatie à Slavonski Brod (26,5 µg/m³). Seulement 13 villes en Europe présentent une concentration moyenne en particules fines respectant les lignes directrices fixées par l’OMS (5 µg/m³). En France, aucune ville dans laquelle la mesure a été effectuée ne respecte ce seuil. Leur concentration en particules fines se situe entre 5 et 15 µg/m³.

Globalement les villes des pays nordiques (Norvège, Suède, Finlande, Estonie) et d’Europe de l’ouest (France, Irlande, Espagne, Pays-Bas, Belgique, Danemark, Allemagne, etc.) ont une meilleure qualité de l’air que les villes d’Europe de l’est (Italie, Pologne, Slovaquie, Hongrie, République Tchèque, Roumanie, Croatie, Bulgarie, Grèce, etc.).

Pour améliorer la situation présentée par l’outil et atteindre, d’ici 2030, l’objectif européen de réduction d’au moins 55 % des décès prématurés dus aux particules fines par rapport aux niveaux de 2005, la directive relative à la qualité de l’air ambiant va être révisée afin de rapprocher les normes de qualité de l’air de l’Union européenne aux lignes directrices de l’OMS (voir notre actualité du 30 avril 2024 « Adoption de la révision de la directive qualité de l’air ambiant par le Parlement »).

Prochainement, l’AEE devrait également publier une analyse des effets de la pollution atmosphérique sur les écosystèmes et la santé humaine.